Violence policière sur des SDFs à Bruxelles

RAPPEL DU DOSSIER 

 
L'affaire avait été révélée en juin 2009. L'Inspection générale de la police avait mené une enquête sur des policiers fédéraux des chemins de fer à la suite de dénonciations de certains de leurs collègues. Ces derniers avaient rapporté qu'ils avaient vu des agents maltraiter des personnes sans raison. Quatorze de ces agents des chemins de fer, sept femmes et sept hommes, s'étaient acharnés sur des sans-abri de la gare du midi à Bruxelles, où ils étaient en poste, pendant plusieurs mois en 2006. Les policiers s'en seraient pris à des victimes essentiellement précarisées, comme des personnes sans abri ou en séjour illégal, ou à des voleurs à la tire. Ils sont notamment soupçonnés d'avoir coupé les cheveux d'une tsigane de 12 ans, d'avoir passé à tabac un Algérien dans des garages occupés par la police ou encore d'avoir porté des coups sur des personnes précarisées interpellées sans motif légitime.
 
Le procès débuta au Tribunal Correctionnel de Bruxelles le 9 Decembre 2013.
 
La liste des charges est longue
Une policière a déjà été jugée et a bénéficié de la suspension du prononcé. Ses collègues, eux, ont comparu mercredi après-midi devant la 54e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles et s'y exprimeront sur les faits dès ce lundi. Ils sont prévenus d'arrestations arbitraires, de traitements inhumains et dégradants, d'usage de la force sans motif légitime, de racisme, de non-assistance à personne en danger et encore de faux procès-verbaux pour couvrir leurs méfaits. Le tribunal a fixé six audiences, les 9, 10, 11, 16, 17 et 18 décembre, pour ce procès. Le récapitulatif des faits en vidéo datant du procès de la policière ayant bénéficié de la suspension du prononcé en juin 2012:
 
Ce matin: témoignages
La présidente du tribunal a lu les différents rapports d'enquête et les dépositions des victimes lundi matin: "J'avais été arrêté dans la rue pour un vol puis menotté", avait ainsi déclaré l'une des victimes. "Ensuite, j'avais été emmené au commissariat et là, une des policières m'a insulté puis m'a giflé et m'a tiré les cheveux. C'était la plus agressive. Elle m'avait forcé à avouer des choses que je n'avais pas faites", avait-t-elle encore dit.
Un collègue des prévenus avait également lui-même été témoin de violences commises par ceux-ci sur des personnes qu'ils avaient interpellées. "J'ai vu une gitane sortir du bureau en pleurs. On lui avait coupé des mèches de cheveux. Un de mes collègues m'a dit que les cheveux étaient sacrés pour une gitane, que si on montrait une paire de ciseaux elle paniquait. Après ça, j'ai vu des cheveux dans la cuvette des toilettes", avait raconté ce policier dont la présidente du tribunal a également relu les propos lundi.

 

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